Deux tiers des porte-conteneurs sont en retard : Sea-Intelligence

01 Nov Deux tiers des porte-conteneurs sont en retard : Sea-Intelligence

L'encombrement des ports et les retards accumulés continuent de perturber les calendriers des compagnies maritimes. Selon les nouvelles données de Sea-Intelligence, la fiabilité des horaires reste dans la partie inférieure de la fourchette observée en 2021. En septembre, deux navires sur trois étaient en retard et le nombre de jours de retard restait également au plus haut.

"Le seul point positif, si l'on peut dire, est que la fiabilité du calendrier ne s'effondre pas davantage", a déclaré Alan Murphy, PDG de Sea-Intelligence. "La fiabilité du calendrier s'est légèrement améliorée en septembre 2021", bien que l'analyse de l'entreprise montre qu'elle reste dans le bas de la fourchette. 

Le service d'analyse et de conseil fonde son rapport sur une analyse de 34 voies commerciales différentes et de plus de 60 transporteurs. En septembre, la fiabilité des horaires ne s'est améliorée que de 0,6 %, pour atteindre un niveau global de 34 %. Six des 14 plus grands transporteurs ont toutefois enregistré une amélioration de la fiabilité des horaires au cours du mois.

D'une année sur l'autre, la fiabilité du calendrier en septembre 2021 a baissé de 22 points de pourcentage. Pour l'ensemble de l'année 2021, Sea-Intelligence indique que la fiabilité du calendrier se situe entre 34 et 40 %.

Le retard moyen pour les arrivées tardives de navires était de 7,27 jours. Selon M. Murphy, bien qu'il y ait eu une légère amélioration, la durée du retard reste le chiffre le plus élevé de ce mois. Il souligne qu'il s'agit d'un thème récurrent tout au long de l'année 2021.

La baisse de la fiabilité des horaires survient en dépit des nombreux efforts déployés par les transporteurs pour éviter les goulets d'étranglement. En plus d'ajuster les voyages individuels, les grands transporteurs maritimes ont pris l'habitude d'éviter les ports où les niveaux d'encombrement sont les plus élevés. Maersk, par exemple, a indiqué qu'il détournait certains de ses plus gros navires de Felixstowe, en Angleterre, et qu'il utilisait des navires d'apport du continent pour achever les voyages. Au début du mois, CMA CGM et Hapag ont déclaré qu'ils utilisaient d'autres ports en raison de la congestion à Savannah, en Géorgie, et à partir de cette semaine, Maersk, MSC et Zim omettent temporairement de faire escale à Seattle, dans l'État de Washington, sur l'un de leurs itinéraires partagés.

Le rapport Global Liner Performance de Sea-Intelligence montre que la fiabilité des horaires varie considérablement entre les principaux transporteurs. Maersk reste en tête du classement des 14 premiers transporteurs, avec une fiabilité de 44,2 % en septembre, selon le rapport. Trois transporteurs se situent au-dessus de 30 %, et quatre au-dessus de 20 %. Six des grands transporteurs, tous basés en Asie, géraient une fiabilité inférieure à 20 % en septembre.

À titre de comparaison, il y a un an, Maersk et Hamburg-Sud déclaraient que les deux tiers de leurs services respectaient l'horaire. Huit transporteurs avaient un taux de fiabilité de 50 % et le plus mauvais élève avait encore plus d'un tiers de ses services à l'horaire.