Des milliers de travailleurs des usines de vêtements du Bangladesh se rassemblent pour obtenir des salaires équitables

01 Nov Des milliers de travailleurs des usines de vêtements du Bangladesh se rassemblent pour obtenir des salaires équitables

Des milliers d'ouvriers des usines de confection sont descendus dans les rues de la capitale du Bangladesh, Dhaka, et du district industriel de Gazipur, mardi, pour réclamer de meilleurs salaires. Le Bangladesh, deuxième pays producteur de vêtements au monde, compte près de 3 500 usines employant environ 4 millions de travailleurs, dont une majorité de femmes, selon l'Association des fabricants et exportateurs de vêtements du Bangladesh (BGMEA). Ces travailleurs reçoivent actuellement 8 300 takas, soit l'équivalent de $75, comme salaire minimum mensuel. Selon les syndicats et les travailleurs, nombre d'entre eux sont contraints de faire des heures supplémentaires pour joindre les deux bouts.

Les protestations se sont multipliées au cours du week-end après que la BGMEA a proposé une augmentation de 25% du salaire minimum mensuel, le portant à $90, au lieu de répondre aux $208 demandés par les travailleurs. Malgré la croissance économique soutenue du Bangladesh au fil des ans, l'escalade de l'inflation est devenue un problème majeur.

Dans le quartier de Mirpur à Dhaka, où une équipe de l'Associated Press était présente, des centaines de manifestants ont scandé avec passion leur demande d'amélioration des salaires. Certains ont vandalisé des véhicules, tandis que d'autres ont scandé des slogans sous l'œil attentif du personnel de sécurité.

La BGMEA a adressé un appel aux manifestants, leur demandant de ne pas recourir à la violence et de ne pas endommager les usines. Ces manifestations se déroulent dans un contexte de tensions croissantes en prévision des prochaines élections générales, qui opposent le parti au pouvoir, la Ligue Awami, dirigé par le Premier ministre Sheikh Hasina, au principal groupe d'opposition, le Parti nationaliste du Bangladesh, dirigé par sa rivale et ancienne Première ministre Khaleda Zia.



fr_CAFrançais du Canada