
18 Juil Les travailleurs du port de la Colombie-Britannique reprennent la grève après le rejet par le syndicat d'un accord provisoire
Récemment, des milliers de travailleurs portuaires de la Colombie-Britannique ont décidé de reprendre leur grève après avoir échoué à ratifier un accord de principe conclu dans le cadre d'une médiation fédérale. La grève, qui s'est déroulée du 1er au 13 juillet, concernait plus de 7 400 travailleurs de l'International Longshore and Warehouse Union (ILWU) et avait été déclenchée en raison de préoccupations liées à l'automatisation des ports, à la sous-traitance et à l'augmentation du coût de la vie.
Le 13 juillet, un accord de principe a été conclu entre l'ILWU et son employeur, la B.C. Maritime Employers Association (BCMEA), à la suite de l'intervention du ministre du Travail Seamus O'Regan. Cependant, la BCMEA a annoncé mardi que les activités de grève allaient reprendre à 16h30 PT, car le caucus interne de l'ILWU a rejeté et n'a pas ratifié l'accord de principe.
Selon la BCMEA, l'accord collectif de quatre ans conclu à l'issue d'une médiation comprend des augmentations significatives des salaires et des avantages sociaux, ainsi que des dispositions répondant aux préoccupations du syndicat concernant la sous-traitance et la fidélisation des travailleurs. Bien que la BCMEA et l'ILWU aient toutes deux recommandé la ratification de l'accord de principe à leurs membres respectifs, l'ILWU a fait part de ses préoccupations quant à la viabilité à long terme de l'accord et à sa capacité à protéger les emplois des travailleurs portuaires en ces temps d'incertitude financière.
La grève avait déjà causé d'importantes perturbations dans le commerce, toutes les marchandises transitant par la côte de la Colombie-Britannique étant affectées, y compris le port de Vancouver, qui est très fréquenté. Selon les estimations des groupes industriels, la grève a coûté des milliards de dollars en perturbations commerciales et a entraîné des licenciements temporaires dans diverses installations industrielles.
La reprise de la grève a suscité des inquiétudes quant à la réputation internationale du Canada en tant que partenaire commercial fiable. Bridgitte Anderson, présidente du Greater Vancouver Board of Trade, a fait part de sa consternation et de sa déception, soulignant les effets négatifs de la grève sur les entreprises de tout le pays, notamment les pénuries, les licenciements et les fermetures.
Au cours de la période de grève initiale de 13 jours, plusieurs groupes industriels, ainsi que le premier ministre de l'Alberta, Danielle Smith, ont demandé que le Parlement se réunisse à nouveau et adopte une loi de retour au travail pour mettre fin à la grève. Cependant, le gouvernement fédéral, représenté par le ministre du travail O'Regan, a souligné l'importance de conclure les meilleurs accords à la table des négociations et a considéré l'intervention comme un "coup de pouce énergique" aux deux parties pour résoudre le conflit.
Avec la reprise de la grève, l'accent va maintenant être mis sur la poursuite des négociations entre l'ILWU et la BCMEA dans le but de parvenir à une résolution mutuellement acceptable. L'issue de ces négociations n'aura pas seulement un impact sur les travailleurs portuaires et la BCMEA, mais aura également des répercussions plus larges sur le commerce, l'économie et la réputation du Canada en tant que partenaire commercial fiable.