
02 janvier Poursuite du conflit dans la mer Rouge
Ces dernières semaines, la mer Rouge s'est révélée être un environnement difficile pour les intérêts maritimes occidentaux, et le Maersk Hangzhou s'est retrouvé au cœur d'une situation périlleuse ce week-end. Faisant face à de multiples menaces, le porte-conteneurs a été attaqué par des forces contrôlées par les Houthis, ce qui a conduit à une opération de sauvetage spectaculaire de la part de la marine américaine.
Dimanche matin, le Maersk Hangzhou a lancé un appel de détresse après que quatre petites embarcations, provenant des zones du Yémen contrôlées par les Houthis, ont lancé une attaque agressive. Malgré la présence d'une équipe de sécurité à bord, le navire a essuyé des tirs, ce qui a entraîné l'intervention de l'USS Dwight D. Eisenhower et de l'USS Gravely. Les hélicoptères de la marine américaine ont engagé le combat avec les assaillants, les ont repoussés avec succès et ont neutralisé trois des bateaux. Le dernier bateau s'est enfui. Heureusement, aucun membre du personnel américain n'a été blessé et le Maersk Hangzhou a poursuivi son voyage commercial avec son équipage déclaré sain et sauf.
Cet incident fait suite à une autre attaque survenue samedi, au cours de laquelle le navire avait été heurté par un objet inconnu. Bien qu'il n'y ait pas eu de blessés ni d'incendies, cet incident a suscité des inquiétudes quant à la sécurité de la navigation dans la région. Les navires USS Gravely et USS Laboon ont réagi rapidement, le Gravely interceptant deux missiles balistiques en approche. Malgré ces difficultés, le Maersk Hangzhou est resté en état de naviguer.
En réponse à ces incidents, Maersk a souligné son engagement en faveur de la sécurité des équipages, affirmant que toutes les mesures de sécurité nécessaires étaient en place. La compagnie a annoncé un report temporaire des transits en mer Rouge jusqu'au 2 janvier, le temps de procéder à une enquête approfondie et à une évaluation de la sécurité.
Les forces houthies, responsables des attaques, ont menacé de se venger, liant leurs actions à des motivations politiques. Certains armateurs ont adopté des messages stratégiques, tels que "pas de contact avec Israël", afin de dissuader d'autres attaques. Maersk, qui soutenait auparavant une coalition de sécurité dirigée par les États-Unis dans la région, est en train de reconsidérer sa politique sur la route de la mer Rouge.
Alors que la Maison Blanche n'a pas encore mis en place de riposte cinétique, le Royaume-Uni a fait part de sa volonté de prendre des mesures directes si les attaques des Houthis se poursuivent. L'Union européenne, l'un des principaux bénéficiaires du transport maritime en mer Rouge, a du mal à trouver un consensus sur la réponse à apporter à la situation en raison de divergences de vues sur les opérations d'Israël à Gaza.
En conclusion, les récents problèmes rencontrés par le Maersk Hangzhou soulignent la complexité des dynamiques géopolitiques ayant un impact sur la sécurité maritime. Alors que les compagnies maritimes réévaluent leurs itinéraires et que les gouvernements envisagent des réponses, la situation en mer Rouge continue d'évoluer. Pour relever ces défis, il faut trouver un équilibre délicat entre les intérêts économiques, les préoccupations en matière de sécurité et la coopération internationale.